La mort de Roland
La morte di Rolando in lingua francese. (1 pagine formato doc)
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7-8 Notes d'analyse. Le décor de la mort de Roland est essentiel : seulement un pin et l'herbe verte ; la figure de Roland domine la scène. Quand Roland décrit ses sentiments on a le même début de vers "ço sent Rollant" (vv. 1 et 11) Pour décrire les attitudes physiques on utilise plusieurs fois le même décor: "Desuz un pin" (vv.3 et 21) et il regarde vers l'ennemi ""turnat sa teste vers la paiene gent, debers Espaigne, Envers Espaigne" (vv. 6, 12 et 22) En bon chrétien il confesse ses fautes "cleimet sa culpe, meie culpre, cleimet sa culpe" (vv. 9, 14, 28) et on a la répétition du mot "pecchez" (vv. 10, 15, 33) Sa condition de vassalité est soulignée par la répétition du geste du gant "puroffrid lo guant, sun destre guant en ad vers Deu tendut, sun destre guant a Deu en puroffrit" (vv. 10, 19, 34) ; il proclame ainsi sa soumission à Dieu , son Seigneur céleste, en faisant le geste du chevalier qui se soumet à son suzerain. On a donc, selon le style du Moyen Age, la fusion totale entre les valeurs chevaleresques (le geste de Roland) et les valeurs religieuses (l'ascension de Roland au paradis). À la fin de la première laisse Roland tend son gant pour qu'un ange vienne le prendre (v. 10) ; à la fin de la deuxième laisse les anges viennent (v. 20), à la fin de la troisième les anges emportent Roland (vv. 40-41). Roland sent que la mort va arriver, mais il ne se fait pas soumettre, il va à sa rencontre. Il y a, dans les six premiers vers, cinq verbes d'action: aller, courir, se coucher, mettre, tourner. Roland agit et ce sont des actions inattendues pour le moment de l'agonie et donnent une idée d'énergie ; loin d'être agonisant, Roland semble plutôt soigner la « mise en scène » de sa propre mort, car il veut mourir en vainqueur. Même lorsqu'il va mourir, il agit encore: il "teneit le chef enclin (v.36), est alet a sa fin (v.37)" et Saint Gabriel prend le gant de sa main, donc le gant n'est pas tombé par terre. Jusqu'au dernier moment , en homme d'action, le paladin ne succombe pas à la mort, mais il semble la défier en un dernier combat. Ce grand nombre de répétitions servait soit au jongleur, soit à l'auditoire.